Selon les experts, la notion de consommation à risque désigne une consommation qui n’a pas encore eu de conséquences néfastes (médicales, psychiques ou sociales) mais qui est susceptible d’en entraîner à court, moyen ou long terme si la personne ne modifie pas son comportement.
Dans ma pratique, il m’arrive de plus en plus de rencontrer des clients dont la consommation d’alcool est un enjeu important. Comme la consommation fait aujourd’hui partie des mœurs, les occasions de fêter vont en s’accroissant. Nous voulons « vivre de bons moments » et l’alcool en fait régulièrement partie. Ce faisant, certaines personnes seront beaucoup plus enclines, voire vulnérables à développer un problème d’alcool. Quand je soulève ce point, Martin me répond d’emblée : « Je ne suis pas un alcoolique parce que j’aime m’amuser de temps en temps », même si sa conjointe s’en plaint de façon importante. Sans être alcoolique (dépendant de l’alcool), on peut tout de même avoir une consommation à risque et problématique.
Mais il n’y a pas que la quantité ou la fréquence qui compte : le mode de vie, le contexte et les raisons pour lesquelles on consomme de l’alcool ont aussi leur importance. Par exemple, lorsque :
- On boit en fauchant ou en ensilant ;
- Le frigidaire est rempli de bières dans l’étable, car il y a « souvent des voisins » qui viennent prendre une bière pendant la traite ;
- On ressent le besoin de prendre « une petite bière » (5 ou 6), parce qu’une vache est malade ;
- On consomme en réparant la faucheuse ;
- Toutes les bonnes nouvelles, tout comme les mauvaises, sont une « raison » pour boire.
Suivant l’un ou l’autre de ces comportements, une lumière rouge devrait s’allumer.
Quand est-il question de consommation à risque et non responsable? Lorsque :
- Je mets ma vie à risque ou celle des autres ;
- Ma consommation interfère ou nuit à mes relations ;
- Ma consommation a un impact sur mes finances ;
- Ma consommation freine ma productivité au travail.
- Mes paroles ou mes gestes ont des conséquences importantes pour moi ou les autres ;
- Ma consommation affecte ma santé ;
- Je conduis en état d’ébriété.
Si un seul des critères ci-haut mentionnés reflète vos habitudes de consommation, il serait temps de consulter.
Il existe plusieurs styles de consommation, et ce, à différents degrés. Sans devoir nécessairement recourir à l’abstinence (sauf pour ceux qui l’ont décidé ainsi), gérer sa consommation d’alcool fait partie d’une saine gestion de vie, tout comme être responsable. L’argument « Ce que je fais de ma vie ne regarde que moi » ne tient pas la route, car plusieurs de nos proches en sont affectés.
Pour vouloir résoudre un problème, il faut tout d’abord reconnaître que ce dernier existe. Ensuite, prendre conscience des impacts que cela provoque et comprendre en quoi un tel comportement nous éloigne de nos objectifs. Finalement, il faut se donner des stratégies.
Le problème de consommation d’alcool en est un de taille qui affecte toute les sphères de sa vie, ainsi que ceux que l’on aime.
Pour en savoir plus sur le sujet, je vous invite à visiter le site d’Educ Alcool.
Et rappelez-vous : la modération a bien meilleur goût !