La santé mentale n’est plus simplement caractérisée par une absence de symptômes négatifs, mais plutôt par la présence d’un état positif.
Céline et Paul se questionnent. Pour Céline, la vie n’est pas parfaite, mais elle se dit néanmoins très heureuse. Paul lui n’y arrive tout simplement pas. Marié avec Céline depuis 30 ans, il partage la même vie (ou presque).
Alors, comment expliquer cet écart par rapport à leur perception et à leur vision respective du bonheur?
En réalité, nous aspirons tous au bonheur. Tout ce que nous faisons, nous souhaitons, nous procurons ne sert, somme toute, qu’à une seule chose : nous rendre heureux. Mais le sommes-nous vraiment? De tous les temps, jamais n’avons-nous disposé d’autant de biens, bénéficié d’autant de liberté et de choix. Malgré tout, il semble que le bonheur n’ait pas suivi le chemin de notre consommation.
Depuis la fin des années 1990, un nouveau courant de psychologie a progressivement émergé, soit la psychologie positive. D’une part, cette approche s’intéresse aux processus et conditions menant au fonctionnement optimal des individus, des groupes et des organisations. D’autre part, elle ne se limite pas qu’à une quête égoïste du bonheur individuel, mais s’intéresse aux relations interpersonnelles et à l’engagement social.
Ce courant cherche, par ailleurs, à découvrir et à comprendre ce qui rend heureux. Peut-on réellement influencer son niveau de bonheur? Selon Sonja Lyubomirsky, chercheuse sur le sujet, chacun de nous posséderions un niveau naturel de bonheur. En voici donc la formule :
Le bonheur = point fixe (50 %) + circonstances de vie (10 %) + investissement personnel (40 %).
Le point fixe désigne l’influence génétique estimée au moyen de l’hérédité? Notre bonheur dépendrait donc de notre influence personnelle pour 40 %, ce qui, au final, est loin d’être banal.
Ensuite, qu’est-ce qui fait partie du 10 %?
- L’argent
- La santé
- Le succès
- Le statut
- la famille
- La situation démographique
- Le hasard, la loterie ou une augmentation de salaire
Quels sont les éléments contribuant au 40 % (l’investissement personnel)?
- Une bonne estime de soi (on peut y travailler)
- Un acte de générosité (bénévolat, entre autres)
- L’attitude positive
- Le pardon
- La gratitude
- La compassion
- Servir une cause plus grande que la sienne
- Faire de l’exercice
- Méditer
Mais quel est l’intérêt d’être heureux?Selon Sonja Lyubomirsky, les gens heureux seraient plus sociables, énergiques, charitables et coopératifs. Ils seraient également plus appréciés des autres, plus flexibles, ingénieux et productifs. Ils seraient de meilleurs leaders et négociateurs, plus résilients face aux difficultés de la vie et en meilleure santé. Ils gagneraient plus d’argent et vivraient plus longtemps.Auparavant, les recherches et les interventions avaient toutes comme objectif de diminuer ou d’éliminer les symptômes négatifs (anxiété, dépression, dépendance, etc.) pour passer de – 5 à 0. Aujourd’hui, la santé mentale n’est plus simplement caractérisée par une absence des symptômes négatifs, mais plutôt par la présence d’un état positif.Avec un peu d’effort, il nous est donc possible d’augmenter notre niveau naturel de bonheur. En contrepartie, être malheureux exige tout autant d’efforts. Alors, si on travaillait davantage à notre bonheur? Il paraît que le bonheur, ça rend heureux!
Coach d’affaires, conférencière et auteureFaites-nous part de commentaires : pierrette@pierrettedesrosiers.com
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