Et si parfois nous étions notre propre ennemi? Plusieurs facteurs externes peuvent expliquer nos insuccès. Comme si ce n’était pas assez, nous sommes parfois excellents pour nous saboter nous-mêmes.
Pourquoi agissons-nous parfois à l’encontre de ce qui est bon pour nous? Sommes-nous notre pire ennemi?
Comment parvenir à diminuer cette tendance à s’autosaboter, à faire de mauvais choix qui nuisent à l’atteinte de nos objectifs à long terme? « Mais non, me direz-vous. Je choisis toujours ce qui est bon pour moi et pour l’entreprise à long terme ».
- Lorsque vous choisissez de manger cette bonne grosse poutine, vous choisissez de vous faire plaisir en nuisant à votre santé.
- Lorsque vous choisissez de hausser le ton, de « planter » l’autre dans la discussion, vous choisissez de nourrir votre ego (avoir raison) en nuisant à votre relation.
- Lorsque vous choisissez d’acheter cette nouvelle voiture de luxe , toute équipée, vous choisissez de faire plaisir à l’enfant en vous en nuisant à la réduction de votre dette.
Bien entendu, certaines décisions auront plus d’impact que d’autres, selon leur nature, comme conduire en état d’ébriété ou encore leur récurrence, la malbouffe à tous les jours.
L’être humain doit constamment faire face à ses pulsions à court terme versus les valeurs et objectifs à long terme. Parfois, nous cédons à la tentation, nous laissons nos pulsions prendre le dessus (dépenses, colère, malbouffe, drogue, alcool, texto, procrastination, etc.), souvent au prix de lourdes conséquences. En fait, nous recherchons le plaisir (ou voulons fuir le déplaisir).
Que peut-on faire pour y remédier? Je vous propose d’utiliser ma technique antisabotage©, laquelle vise à contrecarrer notre tendance naturelle à choisir le court terme au profit du long terme.
Prenons à nouveau l’exemple de la réunion d’entreprise qui doit d’être faite, mais que nous ne faisons pas.
Afin de diminuer l’autosabotage, il vous suffit (sur une page divisée en deux) :
- D’identifier vos motivations en lien avec votre objectif (les « pourquoi ») à droite de la page. Par exemple, les bénéfices d’une réunion régulière : être mieux organisé, sauver du temps et de l’argent, améliorer les relations, diminuer le stress, etc.
- D’identifier vos « excuses » (les deux les plus communément utilisées : « je n’ai pas le temps » ou « cela ne me tente pas »). Tout le monde bénéficie de 24 heures par jour, même ceux qui font des réunions.
- D’énoncer tout haut vos « excuses » en enchaînant avec vos motivations : « je n’ai pas le temps d’être mieux organisé, de sauver du temps, etc. »
L’idée de cette technique est de réunir son « feeling ou sa pulsion du moment » et ses objectifs à long terme afin de constater l’incohérence. Cette technique peut aussi être employée pour se mettre à l’exercice, modifier ses habitudes alimentaires, ses dépenses, l’utilisation excessive de la technologie, bref, tout changement d’habitude.
Une meilleure connaissance de soi, et parfois de nos incohérences, nous permet d’effectuer de meilleurs choix. L’objectif est de devenir plus conscient de ses pensées, de ses actions, de ses choix et de ses habitudes afin de conserver ceux ou celles qui nous sont utiles et de changer ceux ou celles qui nous nuisent.
Bonne réflexion !
par Pierrette Desrosiers, M.Ps, psychologue du travail, conférencière, coach d’affaires
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