« Ma conjointe nie son problème de consommation, mais boit de l’alcool le jour et conduit parfois en état d’ébriété » P.C

 

« Mon conjoint a des sautes d’humeur constantes »

« Mon fils entre à l’étable à l’heure qui lui convient et part sans nous avertir»

« Mon associé crie constamment après les employés et continue à dépenser, malgré notre situation précaire ».

Ainsi, bon nombre de personnes viennent me voir en espérant que l’autre changera. Mais peut-on réellement forcer quelqu’un à changer?

Instinctivement, nous savons tous que nous ne pouvons obliger quelqu’un à changer, mais peut-on au moins l’influencer? Dans une certaine mesure, oui. Pour y parvenir, il faut toutefois en connaître les conditions essentielles.

Voici les 7 conditions essentielles pour un changement réussi, pour soi ou pour les autres, lesquelles sont comme un « pipeline ». Si l’une des parties est obstruée ou très réduite, le débit en sera alors grandement affecté.

1. Être conscient
Souvent, la personne est en déni total ou partiel de la problématique. En premier lieu, elle doit reconnaître que son comportement occasionne à court ou à long terme des impacts négatifs sur elle et/ou les autres. Comme tiers, nous devons nommer de façon claire le ou les comportements néfastes et en quoi ils sont un problème pour soi, pour les autres ou pour l’entreprise.

2. Être motivé à changer
Deux raisons nous poussent à changer : une anticipation positive des conséquences du changement (la carotte) ou une anticipation négative des conséquences du non-changement (le bâton). Comme tiers, nous devons partager avec franchise les conséquences qu’entraîne son comportement et lui démontrer comment c’est relié avec ce qui est important pour lui (ex. : la famille, la santé, la sécurité financière, etc.). La personne se doit de mettre l’accent sur les principaux objectifs de sa vie pour demeurer motivée, car la recherche du plaisir ou l’évitement de la souffrance à court terme est un frein important à la motivation au changement.

3. Avoir la capacité de changer
Est-ce que la personne possède les informations, les ressources, les habiletés et le support pour changer? Comment lui offrir ces ressources?

4. Croire que l’on peut y arriver
Dans tout changement, le sentiment d’efficacité personnelle est déterminant. Si l’on met en place de nouvelles stratégies, il faut tout d’abord croire en notre capacité à y parvenir. Valoriser ses forces et ses succès ou lui présenter des personnes ayant réussi ce changement peut augmenter la confiance en ses capacités.

5. Développer un plan d’action ou une stratégie
Où, le quand et le comment sont les étapes d’un changement plus substantiel. Aider l’autre dans son plan d’action peut indéniablement être encourageant.

6. Faire une évaluation périodique
Quelles sont les améliorations apportées et comment puis-je les observer? Comment les autres peuvent-ils les observer? À quel moment saurais-je que j’ai fait des progrès? Donner régulièrement du feedback à l’autre de façon constante (avec son accord) l’aidera à demeurer sur la bonne voie.

7. Se récompenser
Tout changement d’habitude exige beaucoup d’efforts. Prévoyez de quelle façon vous vous récompenserez pour ces efforts afin de vous encourager à persévérer dans la bonne direction. Pensez à souligner et célébrer tous les changements significatifs, que ce soit seul, à deux ou à plusieurs.

Et rappelez-vous qu’avant de demander à un autre de changer :

« Vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde » -Gandhi –

 

 

Pierrette Desrosiers, M.Ps, psychologue du travail,
Coach d’affaires, conférencière et auteure

 

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