La richesse, c’est comme la santé : son absence engendre la misère et sa possession ne garantit en rien le bonheur.

« Ah… si je remportais le million, tous mes problèmes seraient enfin réglés. » Pour être honnête, qui de nous n’y a pas déjà songé ? D’une part, il y a notre côté rationnel nous affirmant que l’argent ne fait pas le bonheur, et d’autre part celui plus émotif nous faisant croire que pour notre propre cas, ce serait assurément différent.

En fait, bon nombre d’études démontrent qu’en deçà d’un « certain niveau financier », le manque d’argent cause beaucoup de détresse, de conflits, de dépression, etc. Toutefois, ce « certain niveau », bien que variable d’un individu à l’autre, ne cesse d’augmenter, et ce, non seulement de manière objective en raison de l’inflation de la vie, mais sur le plan de la subjectivité quant au niveau de satisfaction. Ça en prend toujours « plus » pour être heureux.

Et pourtant, nous serions plus riches qu’il y a 50 ans. Nous octroyant beaucoup plus de « luxe et d’extras » que pouvaient s’offrir nos grands-parents. Pour plusieurs d’entre nous, nos dépenses vont bien au-delà de nos besoins vitaux, tels que se loger et se nourrir. Toutefois, l’être humain se bute à deux phénomènes le « limitant » quant à sa capacité à être heureux : l’habituation et la comparaison.

L’habituation

Que l’on subisse de grandes pertes ou obtienne des gains significatifs, il existe un point naturel de niveau de bonheur vers lequel nous reviendrons après un certain temps. Donc, ce qui nous faisait extrêmement plaisir jadis, n’a plus le même pouvoir de satisfaction ou d’excitation après un certain temps ou par l’effet de répétition. Je me souviens encore de l’excitation ressentie lorsque mon conjoint, lorsque j’avais 16 ans, m’a emmenée pour la première fois dans un restaurant chinois. Je peux vous assurer qu’il m’en faut un peu plus aujourd’hui pour « retrouver » ce type d’engouement. De fait, on s’habitue progressivement à un standard de vie, et notre niveau de bonheur revient ainsi à son point naturel après toute acquisition, activité ou amélioration. Comme une drogue, l’excitation doit être de plus en plus forte pour parvenir à produire le même effet.

 

  • D’abord augmenter votre gratitude. Faites la liste de toutes les possessions que vous avez, mais également de ce que la vie vous a donné (talents, capacités, santé, etc.).
  • Revisitez régulièrement votre liste lorsque le petit côté « victime » veut refaire surface.
  • N’oubliez pas que le plaisir de toute acquisition ne durera qu’un court moment, et que vous reviendrez tôt ou tard à votre niveau naturel de bonheur.
  • Rappelez-vous que plaisir n’égale pas bonheur.

La comparaison

Nous sommes heureux de ce que nous avons… jusqu’au moment où nous réalisons que notre beau-frère ou le voisin en possède plus que nous. C’est sans doute ce qui explique en partie « les voisins gonflables ». Si nous nous comparons sans cesse à ceux qui semblent en avoir plus que nous, nous sommes condamnés à être d’éternels insatisfaits, car il y en aura toujours qui en auront plus que vous (argent, liberté, prestige, beauté, etc.).
Que peut-on faire pour contrer ce phénomène naturel ?

  • Demandez-vous si vous changeriez du tout au tout avec l’individu auquel vous vous comparez?
  • Changez votre angle de comparaison et peut-être réaliserez-vous que : « quand je me regarde je me  désole, quand je me compare je me console », un peu comme le dit le vieil adage.
  • Finalement, soyez conscient qu’il se pourrait que vous ne puissiez jamais être assez riche, car comme le disait un grand sage : « ce n’est pas tout d’être riche, encore faut-il que les autres alentour de nous soient pauvres ».

 

Bonne réflexion !

Par Pierrette Desrosiers, M.Ps.
Psychologue du travail, conférencière, coach d’affaires, formatrice et auteure.

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